HISTOIRE DE FIBRE

Rencontre avec Alain Rofidal, le spécialiste de la pièce moulée en fibre polyester.

Impossible, pour tous ceux qui fréquentent les circuits lors des championnats Promosport, VMA, brocantes ou démonstration de motos anciennes, de ne pas connaitre ni même reconnaître le stand de Rofidal polyester (son site ici), tellement l’échoppe du spécialiste de la fibre de verre en impose, par sa surface mais aussi par la multitude de pièces en fibres composites en exposition. Du garde boue au cul de selle en passant par le carénage et le réservoir, le stock est impressionnant.

Le spécialiste, c’est Alain Rofidal, plus de 40 années d’expérience et de savoir-faire dans le travail de la fibre polyester au service de la moto, surtout de compétition. Compétiteur lui aussi dans les années 80 et multiple champion de vitesse.

Voilà maintenant deux saisons que je côtoie Alain Rofidal lors des événements moto et nous sommes souvent voisins de stand. Il me tardait de rendre visite à l’homme de l’art dans son atelier.

C’est Nico, avec son GT 500 en cours de préparation, qui déclenche le rendez-vous avec l’artisan pour un essai de réservoir. Nous voilà donc à Reims (Nico, Gaëtan et moi), ce samedi matin de novembre, avec le GT 500 dans la  camionnette, devant l’entrée de Rofidal polyester. C’est Alain qui nous ouvre les portes et nous fait garer dans la cour intérieure. J’aperçois, çà et là, des moules de carénages et de monocoques en attente, dehors, devant l’atelier de moulage. Alain nous fait une rapide visite des lieux et nous offre le café.

La 500 est poussée dans l’atelier pour un essayage de réservoir (une odeur tenace de résine polyester nous prends les narines, moi j’adore), positionnement sur le cadre, choix du bouchon, des fixations, emplacement des robinets et de l’évent, toutes les côtes sont prises et notées.

Tout est finalisé, le maitre des lieux continu la visite guidée, juste après l’atelier se succède une salle de ponçage, une salle de séchage puis une autre de stockage et ainsi de suite, l’endroit est vaste et je reste ébaudit devant tous ces moules entreposés, un stock énorme qui prends une place folle, certains moules dates du début des 70’, Alain ne jette rien.

Déjà midi passé, juste le temps de déguster une Goudale, on prend congé de notre hôte et on se dit à bientôt, le réservoir sera prêt le mois prochain. Une bien belle rencontre, je connaissais un peu le personnage, mais son antre dépasse mes attentes, un artisanat authentique comme je l’affectionne.

Pas question de quitter la Champagne sans goûter au vin pétillant du même nom. Nico nous emmène à quelques kilomètres de Reims, chez des amis, pour une dégustation d’un brut très gouleyant accompagné de biscuits roses, un régal. Deux coupettes pas plus, on reprend la route, direction Lille.

La prochaine expo vente du Popguns garage, c’est dimanche prochain, 13 novembre, au palais des grottes de Cambrai pour la 26éme bourse moto ancienne organisée par le moto club du Cambrésis.

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