L’ Aprilia 125 RS de Gabin

 

C’est avec le nouveau permis A2 en poche que Gabin se pose la question du choix du modèle de pétoire à acheter et qu’avec un budget serré, les motos neuves restent hors d’atteinte, de même que les occasions récentes. Il faut alors se rabattre sur d’anciennes bécanes basiques type GS500, ER5 ou CB500 dont on trouve quelques exemplaires pour presque rien, sauf que pour Gabin, c’est la piste qui l’attire, attisé par les essais de la 400S3 de Nico sur le circuit Carole, c’est bien un moteur 2 temps qu’il lui faut. Gabin nous explique son choix :

Pourquoi une Aprilia 125 RS ?

J’ai décidé d’acheter cette pétoire presque sur un coup de tête, j’en ai vu une défiler sur Facebook  je me suis donc dis pourquoi pas cette moto !
J’ai donc cherché sur le Boncoin, du soir même, bingo une RS est en vente à moins de 5km de chez moi pour un petit prix, mais pas mal de boulot en vue. J’appelle le vendeur, je fixe un rdv pour le lendemain matin afin de passer avant  2 autres acheteurs potentiels.

Le lendemain, je suis devant la moto, elle se trouve sous un tas d’affaires, complètement démontée et poussiéreuse, cela doit bien faire 10ans qu’elle s’enterre ici. Le proprio m’indique qu’il a chuté avec, il y a plusieurs années, et abimé les carénages, il voulait la refaire lui-même mais s’est arrêté au démontage et ne l’a jamais terminée.

J’adore les challenges ! J’ai donc fait le tour de la bécane, vérifié que le moteur n’était pas bloqué et négocie légèrement le prix avec le vendeur. Me voilà propriétaire d’une Aprilia 125 RS. J’embarque le « brelon » et son colis de pièces graisseuses et poussiéreuses, direction l’atelier.

Vu le temps qu’elle est restée stockée dans ce garage, je décide de démonter  le restant du puzzle et de tout reprendre à zéro. Nettoyage du cadre et du bras oscillant, tés de fourche, vidange de la fourche, réfection des étriers, révision du moteur avant le redémarrage (roulement de vilebrequin, joints spys moteurs, une métrologie…) me semble être le minimum pour ce moteur.

Tout doucement  j’avance dans la restauration de la 125 RS, le cadre retrouve son bras oscillant ainsi que sa fourche. La boucle arrière repeinte en noir lui redonne un peu de fraîcheur. La roue arrière est poncée mais vu l’état de la jante, ce sera un sablage qui s’en suivra d’un décapage chimique faute d’inefficacité du sablage face à la tenace peinture thermolacquée d’origine.

Le moteur une fois révisé, retrouve sa place dans le cadre. Afin de lui donner un peu de vitamine, je décide de lui greffer un nouveau biberon de 34mm de chez Dell Orto contre 24mm d’origine. Le pot Arrow, récupéré dans le lot de ferraille lors de l’achat, se voit décapé puis repeint en noir haute température.

Les jantes sont peintes en couleur or de chez Subaru  et chaussées de Pirelli Diablo Rosso 2. Les étriers repeints accompagnés de leurs durites aviation neuves sont ajoutés au puzzle. Le résultat commence à donner ! Cependant ce qui fera la finition de cette moto, c’est  la peinture des carénages.

Pour le choix de la couleur, ce sera un bleu, j’ai toujours rêvé de me monter une bécane bleu (ma couleur préférée..). Et pas n’importe lequel ! Le même bleu que celui de la Porsche 356 C de mon ami Nicolas. Pour la déco, je choisi une déco sobre mais qui lui permettra de se démarquer des autres RS, une déco style « Yam US » à la kenny Roberts ! Mais avant tout  j’ai dû préparer l’ensemble des carénages, masticage et ponçage des endroits abimés lors de l’accident (tout le côté droit pour faire court).

Après des dizaines d’heures de préparation avant peinture, nous avons, avec Nicolas, pu entamer le dessin de la future déco. Pour cela nous avons utilisé du papier cuisson, du Tesa et un bon vieux marqueur des familles. Une fois dessiné, et fait 3 pas en arrière, le résultat est très satisfaisant. J’ai donc procédé à sa modélisation sur SolidWork (logiciel de DAO). J’ai ensuite transféré mon fichier en format PDF à Evald de chez Luce Stick à Lomme, et grâce à son professionnalisme, à peine 1 semaine plus tard, le kit déco était devenu réalité.

La peinture des éléments de carrosserie de la RS pouvait débuter. J’ai donc déposé l’ensemble des pièces chez le peintre et en 1 semaine chrono, l’ensemble des éléments était peint, INCROYABLE comme quoi c’est une rumeur  infondée que les peintres aurait des délais sans fin. 
J’ai donc enfin pu poser l’ensemble des carénages après plus de 8 mois de boulot acharné. Le résultat réponds à mes attentes, la couleur pète bien, cette moto ne passera pas inaperçue
.

Les premiers roulages s’en suivent. Je règle la carburation et découvre que l’amortisseur arrière est complètement pompé, les joies du déverminage… Je le remplace par un YSS ayant un très bon rapport qualité prix. Puis je fais mes premières sessions de roulage sur le circuit de Lezennes et me rends compte de l’agilité d’une 125 face aux grosses sportives ( R1, gsxr et autres gros gabarits) présentent sur le tracé technique du circuit Lillois. Bref un achat que je ne regrette pas.

Voilà l’histoire de cette RS s’achève ici, je remercie Nicolas pour les coups de mains ainsi que pour l’aide dans le choix de la déco. Ricoo, mon collègue d’atelier pour m’avoir tenu compagnie pendant les longues heures de travail hivernal ainsi que pour la publication de cet article. Steph pour avoir marouflé mes roues avant peinture et servi des dizaines de coups à boire pendant ces heures de boulot. Gaétan pour ses bons tuyaux (flexibles de frein sur mesures). Et Jean mich’ pour l’aide apportée lors du remontage du moteur dans le cadre.

Pour rappel, l’Aprilia 125 RS est une vraie racing réplica dérivée de la moto de course que l’on retrouvait dans tous les championnats 125cc dans les années 90 et 2000, tant au niveau national que mondial et multiple championne du monde avec, entre autre, le célèbre et talentueux Valentino Rossi.  Avec son moteur Rotax qui dépasse les 30 chevaux et sa partie cycle digne d’une plus grosse cylindrée, c’est réellement une arme très performante pour tâter de la piste.

Très bon choix Gabin, plus qu’à frotter le genou dans les courbes du circuit de Lezennes.

 

 

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