La CLASSIC BIKE de JC
HONDA CB 200 – 1975
200 cm3, plutôt rare comme cylindrée, surtout sous nos latitudes. Depuis longtemps on classe les cylindrées par catégorie, surtout en compétition où la moto de 250 cm3 représente la catégorie intermédiaire entre les 125 cm3 et les 500 (catégorie reine à l’époque et jusqu’au début des années 2000). Les 250 cm3, appelées aussi quart de litre, sont forcément représentés dans la production de moto de route et constitues l’entrée de la gamme « grosses cylindrées » (avec permis A) de tous les constructeurs et importateurs présents en Europe.
Alors pourquoi un 200 cm3 me direz-vous, puisqu’ il existe, dans la gamme Honda (celle qui nous intéresse ici), un 250 cm3, bicylindre lui aussi, bien plus performant mais aussi bien plus cher à l’époque, les années 70. Le 200 cm3 offre donc une alternative plus abordable face au 250 cm3, sauf qu’en 1974, date de sortie de la CB200, les acheteurs ne se bousculent pas trop, préférant le modèle 250 cm3 voire même 350 et plus. L’image d’utilitaire ou de grosse 125 lui restera collée puis oubliée jusqu’au milieu des années 2000 où on redécouvre peu à peu le charme de ces vieilles bécanes, boudées en leur temps, même la Honda CB200 commence à intéresser les ateliers branché vintage/café-racer/scrambler …
Jean Christophe alias JC, possède la sienne depuis un peu plus de six ans déjà, un modèle de 1975, achetée dans un état d’origine correct et surtout roulante, depuis il l’utilise assez peu (puisque JC roule au quotidien sur une Aprilia 750 Shiver) et c’est en la faisant essayer à sa dulcinée qu’il se décide à remettre en état cette Classic Bike 200.
En fait de remise en état, JC veut aller plus loin et le style bobber/scrambler colle bien au CB200, c’est parti, démontage complet de la pétoire, les boites et cartons se remplissent. Le cadre est mis à nu et JC opte pour une peinture époxy noir profond, de même pour le bras oscillant et quelques caches et supports. Le réservoir lui aussi sera thermo-laqué, en gris. Les roues, légèrement oxydées, sont sablées et peintes en gris alu brillant. Les gardes boues sont conservés mais raccourcies. La selle part chez le sellier pour changer de style (bourrelets) et de couleur (brun chocolat). S’en suit une réfection de chaque pièce, ponçage et/ou sablage et peinture, puis commence le remontage… et cela prend un temps fou puisque chaque vis et écrou sont remplacés ou repeints.
La moto est presque sur ses roues mais le choix des pneus ou plutôt l’absence de choix, vu les dimensions des jantes d’origine, orientera le style de la CB, plus routière que bobber/scrambler. Une fois sur ses nouveaux pneus la pétoire reprend de la mobilité et le remontage se finalise, pas mal de pièces neuves sont adaptées : guidon large, soufflets de fourche, comodo gauche, poignées, câbles d’accélérateur et d’embrayage, pattes de phare, clignotants et feu arrière, pots mégaphone et bande thermique. Pour repartir à neuf, JC ne lésine pas sur l’entretien : nouvelles bobines d’allumage, fils de bougies, antiparasites, bougies, rupteur, condensateur, régulateur, batterie, joints moteurs, joints de carburateurs, gicleurs principaux et ralentis, filtres à air cornets, bagues de bras et roulements, amortisseurs…
Après tous les réglages et adaptations inhérents à ce genre de réfection/transformation (cette belle réalisation s’est étirée sur une année complète), JC peut enfin reprendre la route et apprécier les améliorations, la petite CB retrouve ses performances d’antan et dépasse enfin les 110 km/h tout en étant beaucoup plus stable et sécurisante.
Ainsi finalisée, JC peut livrer cette CB200 à sa bien-aimée me direz-vous, heu… pas tout à fait puisqu’entre temps, la demoiselle a décroché le permis moto et roule désormais en 550 Zéphyr, JC, qu’en a lui, s’est débarrassé de l’Aprilia au profit d’un GSF1250 et tous deux peuvent désormais rouler au même rythme.
En définitive, la CB200 retrouve son usage sporadique, mais à son guidon, JC s’imprègne de cette délicieuse sensation de rouler vintage et adopte la cool attitude, que du bonheur.
C’est moi qui te remercie pour tous ces bons moments passés à l’atelier.
Bonne route et à bientôt.
Ricoo
Encore merci a Ricoo pour le reportage les conseils et coups de mains, à Gabin pour son expertise en mécanique et le temps qu’il m’a accordé à Gaétan pour m’avoir ramener au garage ainsi cas toute l’équipe du garage old wheels.